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Le sport est une passion pour beaucoup et chaque personne a une préférence en matière de discipline. Le rugby est l’une de ces disciplines sportives très pratiquées au monde. Certains le dédaignent parce qu’ils pensent que c’est un sport violent. Qu’en est-il en réalité ? Trouvez des pistes de réponse en défilant lentement vers le bas.

Le rugby : qu’en sait-on ?

Le rugby est un sport collectif populaire qui force l’admiration de plusieurs personnes. Cela  fait l’objet de passion chez d’autres. Les uns se contentent simplement d’être des fans et supporters tandis que les plus hardis deviennent des joueurs professionnels de rugby. Ceux-ci sont appelés « rugbymen » ou « rugbywomen ». Le rugby oppose deux équipes composées de quinze joueurs chacune. Le but pour chaque équipe est de marquer plus de points que son adversaire. Et ce, grâce à des essais, des drops ou des pénalités dues à des fautes de l’équipe adverse. Ainsi, l’équipe qui a marqué le plus de points  gagne le match. La spécificité principale du rugby est de mêler le jeu à la main et au combat physique. Cela fait que ce sport est parfois violent.

Le rugby a gagné en violence au fil des années

Au départ, le rugby était un sport énergique certes, mais ne nécessitait pas autant de brutalité ni de violence. Il a fallu l’arrivée du professionnalisme en 1995 pour qu’un certain nombre de choses change. Ainsi, on a vu augmenter le nombre de matches, le temps de jeu effectif et aussi les gabarits. Le rugby qui, au départ, privilégiait l’évitement laisse maintenant place à un rugby qui privilégie l’affrontement, de défi frontal. Aussi, avec la pratique du plaquage, on assiste à divers chocs au cours des matchs. Et cela cause des blessures parfois graves et même mortelles aux joueurs. Ainsi, au cours de ces dernières années, il a été enregistré plusieurs décès de rugbymen. Ces drames  sont dus à des dommages causés par la brutalité et la violence exercées dans le jeu.

Parmi les maux diagnostiqués, il y en a qui reviennent souvent. Il s’agit des commotions cérébrales, de la fracture de la colonne vertébrale, des traumatismes (traumatisme thoracique précordial et autres) et de l’arrêt cardiaque. Par exemple, Louis Fajfrowski, jeune joueur d’Aurillac (ProD2), a perdu la vie après avoir souffert d’une commotion cardiaque létale sur un cœur pathologique. Nicolas Chauvin, jeune joueur du Stade Français, a lui aussi succombé à un plaquage. Le choc était si violent et a occasionné une fracture de la deuxième vertèbre cervicale. Cela  a entraîné un arrêt cardiaque et une anoxie cérébrale.

Les plus chanceux ne sont pas morts suite à des plaquages violents. Mais ils ont quand même arrêté leur carrière sportive de façon prématurée. C’est le cas du Sud-Africain Petrus Hauman qui a annoncé la fin de sa carrière après avoir subi une troisième blessure en une saison. Il affirme que le métier est trop risqué. Le plus touchant est le cas du jeune Samuel Ezeala, joueur de Clermont, qui a eu une commotion cérébrale. C’était lors de son premier match professionnel alors qu’il n’avait que 18 ans. Une carrière aussitôt commencée, aussitôt finie ! Cela explique la réticence de certains parents lorsque leurs enfants décident d’embrasser une carrière de rugbyman.

Vers un recadrage de la discipline

Tous les acteurs du rugby sont conscients du caractère littéralement dangereux, voire mortel, qui s’est incrusté dans ce sport. Les instances dirigeantes du rugby ont pris ce problème à bras-le-corps. On constate déjà des actions dans ce sens avec des préconisations pour préserver la santé des joueurs. Certaines de ces préconisations sont même déjà appliquées cette saison et permettent de mieux détecter et traiter les commotions cérébrales. L’instance internationale, World Rugby, a récemment interdit le plaquage au-dessus du ‘‘nipple line’’ (la ligne des tétons) lors d’une compétition des moins de 20 ans. D’autres réflexions sont en train d’être menées pour la restauration du rugby basé sur l’évitement et la prise d’intervalles.