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Pendant bien longtemps, lorsque vous alliez dans votre magasin de sport favoris pour acheter des chaussures nécessaires à la pratique de n’importe quel sport, vous n’entendiez parler que de baskets, ou éventuellement de tennis, même si celles-ci n’ont normalement vocation qu’à être portées sur les courts. Ça, c’était avant, si vous nous permettez l’expression, car depuis quelques années, ce même magasin où vous continuez d’aller vous propose aussi très certainement des sneakers. Et autant dire que la différence entre les eux est souvent difficilement perceptible. Pourtant, s’il est vrai que ces deux types de chaussures se ressemblent fortement, sachez qu’elles ne sont pas du tout destinées aux mêmes usages.

Sur Acromix, avec l’aide bienvenue des spécialistes du site sneakerstyle.fr, nous avons levé le voile sur ces différences, en espérant que vous serez dans de meilleures dispositions pour réaliser vos prochains achats à l’issue de la lecture de cet article.

Des racines communes. Un destin différent.

S’il est si complexe de faire la distinction entre une paire de baskets et ce que nous avons pris l’habitude d’appeler des sneakers depuis maintenant plusieurs années, c’est parce qu’elles partagent des racines communes bien ancrées pour la plupart d’entre elles dans le monde du sport. Il faut d’ailleurs préciser que le terme ‘’sneaker’’ provient du bruit que font les chaussures portées par les basketteurs lorsqu’ils changent subitement de direction sur les terrains, et plus encore ceux en parquet. Par la suite, l’utilisation de ce terme s’est étendue pour désigner les modèles de baskets, de tennis et même ceux pour la ville qui sont équipés d’une semelle en caoutchouc, à l’instar de la Converse All Star qui reste à la fois le plus ancien et le plus emblématique de ces modèles. A tel point qu’il est tout simplement inconcevable d’aborder l’étymologie du mot ‘’sneaker’’ sans ne serait-ce qu’évoquer la paire créée en 1917 que Chuck Taylor a propulsée sur le devant de la scène près de 50 ans plus tard.

Pendant plusieurs décennies courant de l’essor du basketball jusqu’au milieu des années 80, toute chaussure pourvue d’une semelle en caoutchouc pouvait ainsi être assimilée à une sneaker. Mais depuis l’arrivée de Michael Jordan aux Chicago Bulls en 1984 et la signature du contrat de sponsoring historique entre adidas et les rappeurs du groupe Run-DMC en 1986, les deux faits qui ont marqué à tout jamais l’avènement du phénomène sneakers, celles-ci sont empreintes d’une connotation davantage stylistique que sportive résultant de la migration de la Air Jordan 1 et de la adidas Superstar des terrains vers la rue. Durant cette période qui a également vu naître d’autres classiques tels que la première Air Max ainsi que les références incontournables d’ASICS, New Balance ou encore PUMA et Reebok, les amateurs de mode streetwear se sont effectivement emparés de toutes ces chaussures de sport pour les porter au quotidien, dans un cadre urbain, où un look soigné prévaut sur la performance.

Sur la performance, certes, mais pas sur le confort qui demeure l’un des grands atouts de toute paire de sneakers digne de ce nom.

Plus concrètement, la principale différence entre les sneakers et les baskets réside donc dans l’usage pour lequel elles sont prévues. 30 ans après leur lancement, des silhouettes indémodables telles que la Air Jordan 1 et la adidas Superstar ne sont plus rééditées par leur fabricant que pour la ville. Sur les terrains de basketball, elles ont été remplacées par des modèles issus d’importants efforts de recherche et développement, bien plus légers et garants d’un meilleur amorti. On parle alors de baskets. Même constat pour ces monuments qui ont accompagné les foulées des coureurs durant les années 80 et 90, à l’image de la Air Max 1 et de la New Balance 574. Bien qu’ils aient autrefois permis aux adeptes du running d’avaler les kilomètres, il est à présent inconcevable d’aller courir avec dans la mesure où le marché regorge de chaussures plus performantes. En revanche, elles ont pleinement leur place en ville où leur design rétro régulièrement revisité par les équipementiers fait plus que jamais fureur.

Face à l’engouement chaque jour un peu plus prononcé des fans de streetwear pour les sneakers, les marques de sport historiques, entre temps rejointes par les acteurs du luxe, ont pris conscience qu’elles avaient tout intérêt à scinder leur offre de chaussures en établissant clairement dans leurs magasins et sur leurs sites cette distinction entre baskets et sneakers.